Bilan du mois d’octobre 2024


Octobre, ça a été le mois des projets dans tous les sens… Il est clair que je commence à avoir beaucoup trop d’envies, toutes faisables mais me demandant un certain temps, et parfois des collaborations dont je ne contrôle pas le calendrier. Il faudrait donc que je mette sur pied un planning, mais c’est difficile de savoir où se situent mes envies les plus pressantes…






Les Chroniques de Sainte Clervie


J’ai mis à profit le début du mois pour traduire le jeu en anglais, ce qui, comme j’y faisais allusion le mois dernier, a demandé une transposition : j’aurais bien voulu trouver unE saintE irlandaisE qui fasse l’affaire, mais il fallait tomber sur quelqu’un qui avait une histoire avec des palmipèdes parce que je n’avais pas envie de revoir de fond en comble le graphisme du jeu. Ce fut donc Saint Colman, envers qui les canards étaient plutôt sympathiques, et qui a la particularité d’être potentiellement un nom derrière lequel se cachent plusieurs saints distincts, du pain béni pour ce jeu !

Le jeu a été téléchargé une vingtaine de fois et m’a rapporté un (1) dollar pour le moment, ce qui est objectivement assez nul, mais comme je n’attendais absolument rien de ce jeu sinon d’être une façon de me faire plaisir, ça me va.




Hex & the Punks


Début septembre a commencé à me tourner en tête l’idée d’un hack de Hex & the City (oui le mec réfléchit à des hacks de ses jeux pas encore sortis) très simple, très punk dans l’esprit, ce qui pour moi veut dire «vite fait, pas prise de tête, un peu plus vénère» : tout ça à cause de cette chanson. J’ai laissé l’idée planter ses racines et se développer avant de la coucher sur le papier, et une fois que j’ai décidé que ça se jouerait avec des pièces et des résultats binaires, c’est allé très vite : une session d’écriture de moins d’une heure, une partie test la semaine d’après, la version finale du jeu la semaine suivante…

Restait la question de la maquette, le point qui me prend toujours du temps. J’ai commencé à fantasmer à quelque chose qui allait tirer du côté de On était punk, avec peut-être une dose de Millevaux, mais j’avais un peu peur de m’y lancer… Et puis, après la publication sans fanfare de Sainte Clervie, je voulais trouver un moyen de mieux mettre en avant ce genre de petits jeux qui ne bénéficient pas de la publicité permise par un financement participatif. J’ai tourné un peu autour du pot, réfléchissant par exemple à un Patreon, et puis j’ai fini par opter par la solution la plus punk : mettre le texte du jeu en ligne intégralement et gratuitement, avec le minimum vital d’habillage visuel, et dire que passé un certain seuil de revenus, je me mettais à la maquette.

(Entre parenthèses, ça va aussi de pair avec une réflexion de ma part autour du fait d’abandonner le PDF pour les publications en ligne et d’opter pour le format web, mais c’est une autre histoire)

Je pensais que ça prendrait des mois, voire que ça n’arriverait jamais, mais les étoiles étaient alignées : au moment où j’ai fait l’annonce de la sortie du jeu et de ses conditions de mise en maquette, Antoine Bauza traînait dans le coin et a lâché d’un coup les brouzoufs nécessaires. Du coup, eh bien je n’ai plus qu’à m’y mettre… En quelque sorte, car une autre surprise m’attendait de ce côté, mais je t’en dirai plus quand ce sera concrétisé !



Hex & the City

En parlant de maquette, j’ai enfin remonté mes manches ce mois-ci et attaqué la maquette du kit de démo de Hex & the City. Depuis le début, j’avais l’envie de faire quelque chose qui ressemble à un magazine féminin, et j’ai trouvé un template Affinity pas trop cher qui me permettait d’aller gratter de ce côté-là : pour l’instant, je me suis contenté d’y transposer le texte du kit avec quelques variations, mais je compte bien aller creuser un peu l’affaire une fois ces travaux préliminaires effectués.

Côté illustrations, j’ai contacté une personne qui me semblerait faire l’affaire, mais ça ne va pas être évident, et l’équilibre entre texte et visuel va être délicat… Je ne suis pas trop pressé sur ce dossier puisque je ne compte pas sortir ledit kit avant le printemps prochain au plus tôt (c’est-à-dire ni trop en avance, ni trop près du financement participatif du jeu complet) mais j’aimerais bien que ça ne traîne pas trop, ne serait-ce que pour pouvoir rayer un item de ma to-do list mentale !



La Grande course

À OctoGônes (dont je reparle ci-dessous), plusieurs personnes, sans me concerter, m’ont demandé quand je refaisais un jeu avec un aspect matériel foufou, comme Pendant ce temps, dans le métro. Plutôt que de leur répondre que c’était déjà le cas avec La Trilogie de la vie (techniquement vrai mais pas tout à fait honnête), j’ai réfléchi à la question… et réfléchi… et a fini par en sortir une idée qui, je crois, mérite d’être poussée à bout.

J’ai donc commencé à réfléchir/fantasmer sur La 4e édition de la grande course galactique vers la station XZB de la galaxie d'Andromède (titre de travail), qui se présenterait sous forme de leporello (livre-accordéon pour le commun des mortels), un jeu solo/multi avec des personnages prétirés qui font une course en quête de notoriété, avec des ambiances de jeu très différentes d’un parcours point-crawl à un autre, avec même peut-être un aspect deck building et legacy… Ça va me demander un certain travail d’écriture, et un certain travail de mise en page de la part de Nicolas, mais le projet est étonnamment solide (ne le sont-ils pas tous avant de les tester ?) et une sortie d’ici fin 2025 / début 2026 serait presque envisageable… Tant que je refuse de me demander si tout cela est bien raisonnable.



Un Chant d’Îles

Pas grand chose de neuf du côté de mon autre grand fantasme, à part une idée griffonnée dans un carnet qui me coûterait moins cher que d’avoir à passer en mode «à gratter» des dizaines de cartes : je sais pourquoi je ne l’ai pas envisagé avant, mais l’envie de faire une grande carte comme celles de la grande époque est sans doute trop forte…





Les Derniers immortels

En parlant de fantasme… J’ai reçu ce mois-ci les retours des jurés du concours «Il était une fois un petit JdR» pendant lequel j’avais présenté Chaque nuit, un JdR de gestion très inspiré de l’excellent Thousand Year Vampire (un peu trop ?). Je réfléchissais un peu à quoi en faire, notamment à l’usage de cartes à jouer dans le jeu (car on n’utilise jamais assez ce formidable outil qu’est la carte à jouer, bien plus puissant qu’un dé sur tous les plans, invite-moi sur ton podcast pour que j’en parle), et une autre idée est venue s’y cogner : pourquoi pas faire une série de jeux solos dans lesquels on incarne des créatures immortelles ; des jeux qui pourraient ensuite s’assembler et former un JdR en groupe lorsque lesdites créatures se retrouvent, pour prendre le thé ou faire face à une menace qui gronde ?

Là aussi, je n’ai absolument rien rédigé sur le sujet, mais le concept me semble solide, et il est fort probable que je m’y coltine en 2025…




L’Hôtel du Lion rouge / Meurtre au monastère quantique 

Les refus et silences des éditeurs s’accumulant face aux présentations de L’Hôtel du Lion rouge et Meurtre au monastère quantique 2, il va peut-être falloir que je me confronte à l’évidence : pas que ces jeux sont mauvais ou doivent être mis à la poubelle, non (je n’ai pas assez d’humilité pour ça) mais que je vais peut-être devoir les faire moi-même. J’ai jeté quelques devis de ci de là ces dernières semaines, et les estimations les moins optimistes me font apparaître que produire les jeux moi-même ne serait pas trop cher, finalement… SI (et c’est un gros «si» comme tu peux le voir) je fais baisser le nombre de cartes. Dans le cas de L’Hôtel, c’est probablement possible en restreignant, du moins dans un premier temps, les cartes proposées par le jeu ; dans le cas de MMQ, il faudra tailler pareillement dans le gras des propositions. Ce n’est pas pour tout de suite mais, vu que les jeux sont entièrement rédigés ou tout comme, voilà un (ou deux) projet(s) que je peux mettre sur le devant de la chaîne de production quand il me chante…



Et sinon

- J’étais ce mois-ci à OctoGônes, convention à la réputation plutôt ternie ces derniers temps (et à raison). Derrière le stand du Rayon Alternatif, on était pour la première fois toustes là et c’était un sacré shot de motivation et d’enthousiasme, côté vente comme côté client·e·s d’ailleurs ! C’est aussi la convention la plus intéressante pour moi puisque j’y ai vendu pour 771 euros de jeux, soit un quart environ des mes revenus rôlistes annuels. Plutôt pas dégueu !

- L’autre aventure du mois, c’est qu’après avoir signé cet été avec Studio 2, gros distributeur rôliste aux États-Unis, je leur ai envoyé plus d’un millier d’exemplaires de mes jeux, soit une centaine de kilos de bouquins. C’était une sacrée logistique, carrément stressante et pas encore terminée à l’heure où je t’écris… J’ai bon espoir que ça amène des revenus intéressants ; au pire, ça aura au moins servi à pas mal désemplir ma cave…



Et c’est tout pour ce mois-ci. On verra bien ce que j’arrive à faire en novembre !

Cookies ?

Non merci

OK